story robert mc kee

“Story” de Robert Mc Kee : les termes clés de tout scénariste, utiles pour votre storytelling

“Story” est un livre référence mais aussi un pavé (en anglais). Je ne vais pas l’avaler et le digérer en 5 minutes.

Je ne suis pas une machine et j’aime siroter.

Mais c’est une bonne nouvelle pour vous ! Vous allez pouvoir en entendre parler régulièrement et bénéficier de ses meilleurs extraits, au fil de l’eau.

Comme ça, sur un plateau, offert par la maison Socrate.

Profitez-en !

Pour vous aujourd’hui : 8 mots géniaux et des conseils appliqués par les meilleurs scénaristes internationaux pour construire des histoires mémorables.

C’est parti.


“Setup”

Il s’agit tout simplement du contexte dans lequel votre séquence démarre. La configuration initiale. Ce paragraphe précise les personnages concernés, l’enjeu de la séquence et ce qu’elle s’apprête à mettre en scène.


“Scene”

La scène est la plus petite entité d’une histoire. Toutes les scènes ne sont pas déterminantes mais chaque scène doit faire avancer l’action en opérant un transfert de charge au niveau d’une valeur clé associée à un personnage (précisions essentielles sur les notions de “valeur” et de “charge” ci-dessous)


“Sequence”

Une séquence est une succession de scènes.


“Act”

Un acte est un ensemble de séquences. Les actes mis bout à bout forment l’histoire.


“Story value”

Cette notion est TRÈS importante pour toute histoire que vous souhaiterez raconter. Soit en écrivant un livre, soit en racontant l’histoire de votre marque, de votre entreprise ou en travaillant votre personal branding.

Une “valeur” dans une histoire désigne l’ensemble des qualités universelles de l’expérience humaine, qui peuvent commuter du + au – ou du – au + d’un moment à l’autre.

Par exemple !

Robert Mc Kee cite les “valeurs” suivantes :

– vivant/mort

– liberté/enfermement

– force/faiblesse

– bon/maléfique

– courage/lâcheté

– amour/haine

etc.

Vous voyez qu’il ne s’agit pas de “valeurs” au sens français du terme, mais plus de postures.


“Charge”

Nous venons de l’évoquer, la charge est liée à une valeur et littéralement positive ou négative.

Un personnage honnête (valeur +) pourra devenir un traître (valeur -) en fin de scène ou en fin de séquence.


“Climax”

Chaque scène ne décrit pas des changements cataclysmaux.

Mais le “climax” désigne un point culminant et décisif qui fait basculer le fil des évènements de façon irréversible.

Certaines scènes “climax” feront seulement basculer la séquence, d’autres l’acte et d’autres encore l’histoire entière.


“Beats”

Pour finir, parce que j’adore ce mot et que c’est aussi le nom de mon parfum #Burberry (beau sujet de wording ça aussi, les noms de parfums) parlons des “battements” d’une scène.

Robert Mc Kee les définit comme le changement de comportement d’un personnage au coeur d’une scène.

Lors d’une dispute, un personnage pourra être agressif, l’autre passif, puis la conversation tournera, déplaçant le personnage agressif vers une posture coupable et le personnage passif en posture dominante.

Bref, “beat by beat”/ “battement par battement”, chaque scène se construit.


Vous êtes épuisés ?! 😅

Gardez ce texte quelque part et relisez-le quand vous aurez besoin de raconter une histoire.

Mais s’il n’y avait qu’une seule chose à retenir, ce serait la suivante :

Regardez chaque scène ou évènement que vous racontez et notez quelle valeur est en jeu pour votre personnage au début et quelle est sa charge.

Puis regardez comment la charge a évolué en fin de scène.

Si la charge est la même au début et la fin, posez-vous une seule question : “pourquoi est ce que je le raconte ?!” (ou en version plus directe : “on s’en fout en fait.”.)


👀 Lire l’édition intégrale

 

 

lucas bourgeot agence signature

🎙 “Les mots n’ont pas de taux de rendement à court terme.” avec Lucas Bourgeot, Responsable Editorial en agence

Hello Lucas,

Bienvenue au cœur des lignes de BILS !

Celles que l’on écrit et celles que l’on fait bouger, par les mots.

J’aime souvent interviewer des personnes qui œuvrent dans des univers radicalement opposés au mien, parce que j’y trouve toujours à la fois un enrichissement énorme et des convergences inattendues.

Mais cette fois ci, c’est un homologue copywriter : toi, que j’ai envie de questionner !

#MaieuticInside

On la joue comme Socrate ou on ne la joue pas 🙂

Lucas, nous sommes ce que l’on pourrait qualifier de « rencontre Linkedin ».

A l’époque j’utilisais Phantom Buster pour élargir mon réseau et je dois avouer que les résultats ont été excellents.

Comme quoi quand on associe réflexion et automatisation, on peut créer de la richesse.

Alors oui, je t’ai phantom busté … 🤭

Et tu m’as répondu :

« Bonjour Marie,

Merci de m’accueillir dans votre réseau, je prends déjà plaisir à vous lire sur Bend it like Socrate. Je constate en effet que nous partageons la même vision de l’éditorial et du poids des mots dans la construction d’une identité de marque. »

1. Merci de m’avoir vouvoyée puis d’avoir laissé le tu s’installer naturellement, avec le temps. Cette subtilité ne m’échappe jamais.

2. Merci d’avoir accepté mon invitation

3. Merci d’être prêt aujourd’hui à répondre à mes questions.

☺️

De but en blanc, explorons ensemble ton univers !


1. Lucas, ton intitulé Linkedin est « Responsable éditorial ».

Qu’est ce que tu englobes dans ce métier et quelle différence tu fais avec celui de « copywriter » ?

___

🎬 Lucas : “C’est tout le problème des intitulés et des cases dans lesquelles ils nous enferment.

Avec cette difficulté de devoir synthétiser tous les aspects en deux mots.

Si j’ai choisi ce terme de “responsable éditorial”, c’était pour englober à la fois la partie conseil, stratégie, copywriting et encadrement.

Mon rôle consiste à :

  • mettre en mots un positionnement stratégique,
  • à trouver des angles créatifs,
  • à écrire ou encore veiller au respect de la ligne éditoriale définie.

Exactement ce que fait un copywriter indépendant, finalement, avec peut-

être le côté management en plus.”


2. Tu travailles au sein de l’Agence Signatures qui fête ses 20 ans, après des années passées dans des plus grosses structures.

Quelle différence cela fait de passer d’agences machines à agence à « taille humaine » ?

___

🎬 Lucas : “Les budgets ! Plus sérieusement, le métier est le même.

Imaginer une stratégie éditoriale pour une entreprise du Cac40 ou une PME nécessite le même travail de réflexion et le même engagement.

J’ai aimé travailler sur des gros budgets. Mais aujourd’hui, je préfère évoluer dans une structure comme Signatures où les process internes, souvent chronophages dans les grandes agences, ne prennent pas le pas sur la créativité.”


3. Je ne t’ai pas choisi par hasard 🙂 A l’image du nom de ton agence, le pilier de cette missive est celui de la « signature ».

Sous entendue « éditoriale », mais la notion de « griffe » au sens large me passionne.

C’est une façon de dépasser le consensus et la monotonie ambiantes en offrant au monde sa différence. J’imagine que tu partages cette approche !

Est ce que tes clients sont conscients de cette nécessité d’avoir leur style éditorial propre ou est ce que c’est encore un « combat » ?

___

🎬 Lucas : “Ce combat “poids plume” reste toujours d’actualité, mais disons qu’il commence à s’adoucir peu à peu.

C’est toute la difficulté de notre expertise.

Les mots n’ont pas de taux de rendement à court terme.

Ils visent ce qui ne se mesure pas puisqu’ils tentent d’abord de tutoyer une émotion.

Depuis plusieurs mois, la tendance est à « l’ultra émouvant » sur fond de bienveillance impulsée par des marques comme Intermarché.

Beaucoup d’entreprises ont emboité le pas… avec le risque de vite retomber dans une forme de monotonie ambiante qu’il faut limiter, voire tout simplement éviter.”


4. Qu’est ce qui te plait essentiellement dans l’utilisation des mots ?

___

🎬 Lucas :

“Les mots peuvent accrocher, interroger, faciliter la compréhension d’un message.

Ils peuvent induire une double lecture. C’est un terrain de jeu illimité.


5. Est ce que tu te verrais être free-lance ou est ce que le travail en agence est trop précieux pour toi ?

___

🎬 Lucas : “J’ai travaillé plusieurs années en tant que free-lance, j’ai d’ailleurs conservé cette double casquette salarié-travailleur indépendant même si, aujourd’hui, mon activité est à 100 % dédiée aux clients de l’agence.”


6. Une punchline qui t’inspire particulièrement ?

___

🎬 Lucas : « Faire brand à part »

Une punchline à retrouver sur le compte Instagram @agence_signatures 😉

 

fraire brand à part conception redaction

 


7. Une marque dont tu adores la signature édito ?

___

🎬 Lucas : “Il y’en a beaucoup ! Dernièrement, dans le cadre d’une veille sur le secteur du « prêt-à-porter », j’ai découvert la marque Réuni, qui a su m’embarquer dans son univers en moins de 3 minutes. {Video manifeste}


8. 3 mots ou expressions bannis de ta signature édito personnelle ?!

(Exemple : je déteste dire « newsletter » et je dis « missive » ;))

___

🎬 Lucas : “Onboarder, disruptif, confusant…

Plus généralement, toutes ces expressions un peu nébuleuses que l’on retrouve encore trop souvent dans la communication corporate.”

___

(NDLR : Permettez moi d’entrelacer ce post Linkedin inspiré des réponses de Lucas qui a généré une quantité de commentaires édifiants !)

 


9. Pour conclure, quel conseil tu donnerais, avec ton expérience et tes observations, aux entrepreneurs, free-lances ou dirigeants qui lisent cette missive en matière de prise de parole écrite ?

___

🎬 Lucas : “Viser la simplicité !

C’est un exercice difficile, surtout lorsque l’on débute.

Parfois, on veut à tout prix multiplier les figures de style pour se rassurer.

Or, c’est souvent en se posant les questions les plus simples que l’on trouve les réponses écrites les plus créatives.”


Merci pour tes mots, tes idées et ta vision;

Je partage à nouveau aux lecteurs BILS l’insta de ton agence pour inspi 🦋

@agence_signatures

A bientôt entre les lignes,
Marie


👀 Lire l’édition BILS intégrale

 

charles de geofroy egregore interview

« Équilibre et cohésion » : clés de voûte d’un monde plus humain ? 🌍 – {🎙 ITW de Charles de Geofroy, Egregore}

 

 

Cher Charles,

Tu fais partie de ce que l’on appelait “profil atypique”, dans l’ancien temps alors que ton parcours est d’une logique et d’une honnêteté implacables.

Formé à l’École d’architecture de Paris, tu avais à cœur de bâtir, d’élaborer.

Tu cherchais déjà il y a plus de 10 ans, le beau, le sens est l’équilibre.

Officier de réserve en parallèle, cet engagement venait répondre à ton besoin de servir, dans un esprit patriotique.

Loin des CA, KPI et des seules recherches de bénéfices.

Je le sais. J’ai moi même passé 18 mois dans l’armée pour ces raisons.

Mais je suis une femme.

C’est différent.

Revenons à toi !

 

 

 

Au gré de tes tribulations pros, tu es passé par un poste de consultant en stratégie territoriale et puis… Stop.

Après une période de jachère, d’introspection et de remises en question pas toujours faciles, tu t’es lancé dans l’entrepreneuriat et tu as co-fondé EGREGORE.

EGREGORE c’est une société de conseil qui gravite autour de la raison d’être des entreprises.

Raison d’être, raison d’exister, plutôt que raison d’avoir.

Mais pas seulement. Il y a aussi un idéal osé et nécessaire derrière.

On est en plein dans le sujet de l’identité.

___

Marie :

Peux-tu nous donner ta propre définition de “l’identité” d’une entreprise (ou d’une marque au choix)?

___

Charles :

“Pour moi l’identité est la façon dont nous interprétons, ressentons et exprimons notre singularité.

  • La singularité est ce qui nous rend unique. Elle n’évolue pas.
  • Alors que l’identité peut évoluer : nous pouvons adopter plusieurs identités au cours de nos vies.

Mais nous n’avons qu’une seule singularité.”


Marie :

Le monde (notamment sur les réseaux sociaux) connaît un clivage (complètement stupide à mon sens) entre les “doers” et  les “thinkers”.

Il y aurait donc ceux qui font et ceux qui pensent !

Certains vont même jusqu’à dire que la raison d’être ne suffit pas, qu’il faut une raison de faire. Cette opposition systématique est contre-productive. Il faut les deux.

Pourquoi selon toi est-ce essentiel de savoir qui l’on est avant d’agir ? (En tant que marque comme en tant que personne)

___

Charles :

“Plus nous savons qui nous sommes mieux nous savons où nous allons.

Pour avoir vécu à certains moments des crises existentielles ou crises d’identité, je me souviens très bien que j’étais incapable d’avoir des actions cohérentes à ces moments là.”


Marie :

La raison d’être (quand elle existe) n’est plus seulement une ligne dans 1 charte éditoriale (quand elle existe). C’est devenu un statut.

Est-ce que tu peux nous éclairer sur cet engouement actuel des entreprises qui déclarent soudainement avoir une raison d’être mais qui en fait font allusion à une démarche légale (Loi PACTE).

Bonne initiative ou énième occasion de faire briller son image ?

___

Charles :

“Cela dépend beaucoup des entreprises.

Beaucoup l’utilise comme un outil marketing mais elle ne comprennent pas que la raison d’être ne s’adresse pas uniquement au marché mais à toutes les parties prenantes de l’entreprise.

J’aime bien dire que la raison d’être est à la société ce que la promesse est au marché.

Beaucoup d’entreprises confondent promesse et raison d’être.

Écrire une raison d’être, au delà de la démarche juridique, doit selon moi s’accompagner d’un changement de modèle : passer du vieux modèle de l’entreprise actionariale focalisée sur son marché et ses actionnaires et sa performance financière, à l’entreprise partenariale focalisée sur sa mission, ses parties prenantes et sa performance globale (financière, sociale et environnementale)”


Marie :

Quelles sont les marques qui t’inspirent, t’élèvent et ont selon toi une raison d’être zéro bullshit ?

___

Charles :

“La MAIF me semble un bel exemple d’entreprise à mission, même si leur raison d’être est complexe d’un point de vue linguistique.”

 

 


Marie :

Parle-nous de ta boîte EGREGORE, que veut dire ce nom ?

 

 

___

Charles :

Egregore signifie l’équilibre et la cohésion.

Il désigne aussi la pierre de voûte dans un édifice en architecture.

Cet équilibre et cette cohésion que nous proposons comme projet pour toutes nos parties prenantes, se traduit plus spécifiquement dans notre volonté de vouloir faire entrer en synergie les acteurs publics et privés pour construire un monde meilleur, plus respectueux de l’humain et de l’environnement.


Marie :

Quelle est votre raison d’être ? (quand même ;))

___

Charles :

“Nous consacrons aujourd’hui notre énergie pour :

« Faire de l’entreprise le fer de lance de la transformation écologique ».

De manière plus large nous voulons transformer les organisations (publiques et privées) pour changer la société et aller vers un monde plus respectueux des humains et de la planète.


Marie :

Comment les identités personnelles de ton associé et toi se conjuguent-t-elles pour donner vie à celle d’EGREGORE?

___

Charles :

“Mon co-fondateur Theophile Ananos et moi-même avons des identités opposées au premier abord, tant du point de vue des origines sociales, que des opinions politiques ou convictions religieuses.

C’est notre engagement commun dans la réserve opérationnelle de l’armée de terre qui nous a permis de dépasser ces différences. Nous avons donc au cœur de notre identité cet engagement citoyen que nous voulons promouvoir chez nos clients.

Ensuite, convaincu que les grands enjeux de notre temps étaient les enjeux écologiques, notre associé Pierre Gilbert, spécialiste de la transformation écologique, s’est joint à l’équipe.

Cette rencontre ne s’est pas faite par hasard car Pierre a lui aussi ce sens profond de l’engagement citoyen à travers les nombreux projets qu’il a mené pour la reconstruction écologique : le média “le vent se lève” et l’institut Rousseau.

Ainsi, le cœur de notre identité repose sur deux piliers : 

  • l’engagement citoyen
  • la reconstruction écologique “

Marie :


Récemment tu as pris parti pour un sujet peu consensuel sur Linkedin : celui de devoir “aimer” ses collaborateurs. Je ne peux qu’approuver cet idéal mais j’ai trop vu de saletés en entreprise pour y croire. Pourtant, si personne ne le suggère, nous n’avancerons pas. C’est là où tu as raison.

Nous avons échangé en commentaire et tu as même écrit :

“(…) Je définirai aimer par « chercher la part de trésor qu’il y a dans l’autre ». Chacun d’entre nous a un trésor, plus ou moins enfoui. Et ce trésor est toujours aimable. Encore faut-il faire l’effort de le chercher :)”

Est ce que tu aspires à rétablir des cultures d’entreprise dans lesquelles les collaborateurs honorent leurs trésors et talents mutuels ?

___

Charles :

“Oui très clairement.

Et c’est une expérience que je vis tous les jours au sein de l’équipe Egregore, mais aussi au sein de ma compagnie dans le cadre de mon engagement dans la réserve opérationnelle de l’armée de terre.

La doctrine de commandement de l’armée est riche d’enseignement : elle prône l’obéissance d’amitié. Au début je trouvais cela très théorique mais je l’ai vu incarné par des chefs militaires exemplaires qui ont marqué la vie.

Beaucoup de chefs militaires parlent d’amour lorsqu’ils évoquent le lien qu’ils ont avec les hommes et les femmes qu’ils ont l’honneur de commander. J’essaye de vivre cet idéal au sein de ma section. Je pense que ces valeurs sont tout à fait diffusables en entreprise et j’en fais ma mission.”


Marie :

Par quoi commencer pour tendre vers cette vision, de manière concrète et réaliste ?

___

Charles :

“Pour moi il s’agit vraiment de prendre le temps de s’intéresser à son collègue ou son camarade.

Il arrive régulièrement que ce dernier soit difficile à aimer, peu aimable en somme.

Mais cela peut renvoyer a quelques chose d’interessant sur notre propre cas : souvent les personnes que nous n’apprécions pas sont là pour nous dire quelque chose de nous, souvent en réveillant des blessures que nous avons cachées.

J’ai souvent été confronté à ce genre de situation. Au delà du travail sur moi que cela permettait de faire, en faisant l’effort de regarder différemment la personne, je suis toujours arrivé à lui trouver quelque chose d’aimable, c’est à dire qui me plaisait vraiment, que je n’avais pas vu avant.

Cependant, il peut arriver certains cas (les pervers narcissiques par exemple) où nous sommes impuissants à trouver cette partie aimable et dans ce cas il ne faut pas se mettre en danger pour cela.

Je remarque avec mon expérience dans l’armée ou chez Egregore, que lorsque la mission est noble, claire, et partagée par tout le monde, les relations sont tout de suite beaucoup plus faciles.”


Marie :

Dernière question pour faire le lien avec le deuxième pilier des cycles BILS, donc le thème de la prochaine missive (je rappelle que chaque missive BILS vient nourrir l’un des 4 piliers de sa démarche : l’identité, la signature, les mots et la créativité).

 

Est-ce qu’EGREGORE a déjà matérialisé son identité par une charte éditoriale?

En d’autres termes, est-ce que la manière dont vous prenez la parole sur les réseaux sociaux ou ailleurs correspond à la signature éditoriale d’EGREGORE en tant qu’entité propre ou est-ce que c’est encore un peu toi Charles et ton associé Théophile qui infusez tour à tour votre ton à la marque ?

___

Charles :

“Nous avons travaillé sur une charte graphique avec un logo, des couleurs et une police.

Mais nous n’avons pas de charte éditoriale formalisée.

Cependant nous nous sommes fixé certains principes dans les mots que nous employons notamment :

  • le fait d’éviter les anglicismes : parler d’encadrement plus que de management par exemple.
  • Nous utilisons beaucoup les mots « résilience », « mission », « raison d’être », « gouvernance »
  • Certaines thématiques (NDLR : on parle aussi de « piliers éditoriaux ») reviennent souvent comme tout ce qui tourne autour du changement de modèle d’entreprise : « passer de l’entreprise actionariale à l’entreprise partenariale », « de la raison d’avoir à la raison d’être », etc.

Mais rien de tout cela n’est encore figé à ce jour.

Chacun dans l’équipe a en effet son caractère, sa sensibilité propre et son domaine d’expertise qu’il convient de mettre en valeur.

Le défi est de trouver l’équilibre entre la diversité de nos personnalités et de nos ambitions et l’unité de notre équipe et de notre mission.

Ce travail est un travail concomitant avec celui sur notre offre, qu’il faut remettre à jour régulièrement, surtout lorsqu’une nouvelle personne rejoint l’équipe !”

 

{NDLR – je vous invite à (re)lire l’ITW de Thomas Lemasle, CEO de la marque Oé 🍇 qui explique comment maintenir un « tone of voice » et une ligne éditoriale cohérents au sein de son équipe, en particulier à l’arrivée d’un nouveau collaborateur}


___

Merci Charles et bravo pour ce projet solide riche des expériences passées et d’années de maturation, cohérent et j’ose dire “utile”!

Longue vie aux “profils atypiques” (NDLR : désormais officiellement classé “bullshit word” chez BILS) et aux parcours qui ne suivent pas les attentes de l’écrasante norme sociale.

Ce sont eux qui font progresser le monde.

 

 

missive bend it like socrate

🗣 Edito anti mensonge : créer pour dépasser sa part d’ombre.

Je ne vous parlerai pas de DIY, de déco et de couleurs.

 

On peut avoir du goût sans être foncièrement créatif.

Ou, être profondément créatif mais tellement déphasé que l’on (de)meure incompris de ses contemporains.

Ou même, s’auto proclamer artiste de génie, par le seul fait que l’on est incompris, précisément. Reverse thinking. Oui, oui.

Mais peu importe les goûts et les couleurs (même si le goût sera d’ici quelques lignes, mis à l’honneur).

Peu importe les prétentions, les préférences, les visions.

Je déclenche cet édito, un peu particulier, comme une urgence contre le mensonge.

Je veux aborder la créativité dans son enjeu maximal. Dépasser les clichés, les convenances et la tyrannie de la pensée positive qui anesthésie parfois le mal mais aussi trop souvent le bien.

Je veux mettre de côté si ce n’est à la poubelle, la vision bien trop partielle d’une créativité qui se définirait par du visible et du palpable, là où son expression suprême est pleine d’intangible.

Je veux vous inciter à vous élever,

à vous libérer,

peut-être même à vous relever.

A travers mon expérience personnelle ardue de l’endométriose qui au delà des miens, bouleverse coeur, corps et âmes de millions de femmes, je ne peux PAS vous livrer une vision étriquée d’une créativité qui vous priverait de vous même.

Ce serait injuste.

Pourtant ce n’est pas mon témoignage dont il est question dans les lignes qui suivent. C’est celui du rappeur et plume Gringe. Collaborateur d’Orelsan à de multiples reprises, traversé par plusieurs épisodes dépressifs et accompagnant d’un frère schizophrène, Gringe a transcendé une souffrance qui n’a pas d’autre nom, pour porter ses talents plus haut.

Si je ne vous souhaite pas de souffrir comme lui, je vous souhaite de ne pas attendre le déclic qui vous ferait élever votre créativité aux sommets. Il n’est jamais trop tôt pour s’élever, mais il peut être trop tard.

Voici 5 conseils précieux énoncés par Gringe lors d’une Masterclass (agrémentés de mon regard 👀) :


Apprivoisez vos démons

Quand on accepte de confronter ses fonctionnements parfois nocifs ou destructeurs, on se dévoile, on se découvre. Puis on apprend à les tenir à distance. Mais il faut avoir su les regarder en face un jour.Vous n’êtes pas que votre lumière. Votre ombre a aussi des choses à vous dire.

La nouvelle difficile à entendre est que personne ne vous sauvera de vous même. La bonne est que votre pouvoir est immense.

Votre liberté aussi.


Acceptez les traversées du désert

De tous temps, les traversées du désert physiques et spirituelles ont existé et porté du fruit.On ne peut PAS créer comme on produit. Vous lirez que derrière le sujet de la traversée du désert de Gringe, il y a ma conviction profonde qu’il faut bannir l’expression “production de contenu”.

Respectez votre créativité, respectez vos temps de jeûne, de jachère, de rêverie.

Respectez votre rythme. Vous n’êtes pas des machines et le monde a besoin d’âmes qui créent, pas de mastodontes qui produisent.


Pratiquez la gymnastique de la régularité

Gringe parle d’écriture et incite à écrire tous les jours. Mais ce conseil est valable pour toute forme de créativité. Même si la créativité ne se dompte pas, elle se cultive.Contrairement à ce que l’on peut imaginer, la régularité n’est pas un cadre enfermant. C’est un cadre libérateur. Un espace qui émancipe du “tout intellectuel” et devient une permission non négociable pour exprimer ce que vous avez à dire, à écrire, à peindre, à façonner, à chanter, à conceptualiser, ….


Assumez vos créations publiquement

Ce conseil est récurrent chez les créatifs mais aussi les porteurs de projet. Quand j’ai voulu lancer cette missive, je l’ai annoncée suffisamment tôt pour avoir le temps de faire les derniers arrangements finaux mais pas trop non plus pour ne pas mettre l’idée sous le tapis et me défiler (ce que j’ai déjà fait avec d’autres idées !).Alors avant d’être 100% prêts, annoncez publiquement une création à venir et ne reculez plus. Vous pouvez aussi choisir de ne jamais la partager. J’en connais qui détestent inviter le regard de l’autre à se poser sur l’emergence de leurs tréfonds. Tant que c’est votre choix et qu’il vous honore. Ne changez rien.


Renoncez aux appels de la notoriété

Ce sujet m’inspire énormément.Quand on aime créer, du moins écrire, on aime souvent être lu.

Quand on crée une marque, on veut qu’elle soit connue.

Quand on exerce un métier de services, on veut que ses prestations sortent du lot, existent, soient différenciées.

 

Mais comment chercher la reconnaissance, le partage, l’échange, tout en préservant sa tranquillité ?

Gringe témoigne d’une époque de forte notoriété où sa quête d’avantages et de privilèges le mangeaient. Cette quête humaine peut perdre n’importe qui s’il n’a pas pris la précaution du recul. Faire perdre la tête même. Mais Gringe énonce sans l’ombre d’une hésitation que : “la sollicitation permanente est une dépendance terrible. On n’existe plus. C’est du fuel pour l’ego qui finit par brûler.” – je vous ai enregistré un audio de 20min, plus léger mais super ludique qui vous aidera à réfléchir à votre propre quête de notoriété et à la forme que vous pourriez vouloir lui donner.


{J’ai hâte que vous me disiez quels profils vous choisirez}

👇👇👇
🎧 5 nuances de notoriété : et vous là dedans ?

 

hippogriffe BILS

🗣 L’Edito BILS: Allez. ❤️

Quand j’ai débuté en free-lance, je consommais des podcasts sur le sujet de la création de business à un rythme frôlant la boulimie informationnelle.

Parfois c’est précieux, parfois c’est trop.

Aujourd’hui j’ai largement réduit la cadence parce que mon exigence est plus élevée. J’ai appris à repérer ce qui pourrait me nourrir, me faire perdre du temps ou pire : me nuire.

C’est l’un des beaux fruits d’un travail identitaire approfondi. D’une crise existentielle même. Ou encore d’une maladie.

On apprend à filtrer, toujours plus finement. A choisir le meilleur et à repousser le pire.

A ne plus se laisser envahir.

Je vous dis cela parce que le lien entre choix et identité est évident mais aussi parce que je suis quand même retournée écouter un épisode du podcast « Génération Do it Yourself » (GDIY) après plus d’1 an de pause.

Cette fois il s’agissait d’un épisode vraiment pas comme les autres.

Mon radar s’est allumé.

L’interview met à l’honneur Olivier Goy, entrepreneur à succès multi récidiviste et patron de la société October, à qui l’on a récemment annoncé une maladie de Charcot.

Au delà du fait que sa réponse à cette annonce proche d’une condamnation m’ait clouée d’admiration, je voudrais mettre l’accent sur une chose.

Essentielle. Avec ou sans masque 😷

Déjà, il annonce mot pour mot, que la maladie est une punition suffisante et qu’il ne se punira pas une 2e fois en n’étant pas heureux.

Donc qu’il décide de l’être. Heureux. Point.

😳

Mais ensuite, il partage la 1ère chose qu’il s’est demandée, une fois le choc de l’annonce « un peu » mis de côté.

«  Qu’est ce que j’aime faire dans la vie? »

Pas : qu’est ce que je fais ? Qu’est ce que je veux faire ? Qu’est ce que je sais faire ? Qu’est ce que j’ai besoin de faire ? Qu’est ce que je dois faire ?

Mais : qu’est ce que j’AIME faire ?

Vous le verrez particulièrement la semaine prochaine dans l’interview de Charles de Geofroy, co-fondateur d’EGREGORE; oser regarder sa singularité en face (donc ses aspirations viscérales) est une nécessité à tous les niveaux.

Intime comme entrepreneurial.

Charles vous partagera même sa vision de l’amour pur et sincère entre collègues et de la différence entre une « promesse » et une « raison d’être ».

Vous verrez que l’on peut avoir la meilleure stratégie du monde et le plus gros budget qui soit; si l’on s’abstient de définir une raison d’être forte et claire qui engage toutes les parties prenantes d’une entreprise et si on occulte l’amour dans la sphère professionnelle : on se plante.

On ne peut faire ni sans l’un, ni sans l’autre.

Mais pour ça il faut savoir qui on est. Sinon ça ne marche pas.

Alors en attendant l’interview pépite de Charles dont la vision vous donnera inspiration, envergure et foi en un monde plus juste, accordons nous le temps de cette missive pour oser le face à face.

Le cœur à cœur même.

J’élargirai encore plus le questionnement d’Olivier en ne vous demandant pas ce que vous aimez faire mais …

Ce que vous aimez, vraiment ?

Tout court. Ou tout long ☺️

C’est vous qui voyez.

Selon l’état de votre cœur 💓

Vous prenez une feuille blanche et vous lâchez votre fou (Ça c’est pour mes lecteurs québécois ❤️)

Chiche ?

Allez.

{L’épisode sur GDIY : « La vie, la maladie, le dépassement : memento mori »}


👀 Lire l’édition BILS intégrale 

 

slam derriere le brouillard

🌟 {Création spéciale} – Adaptation du slam Grand Corps Malade par BILS

Un soir, en plein cycle d’études au Québec, je suis allée à un concours de slam.

Je connaissais à peine ce mot, encore moins cet art.

Assise au fond de la salle, dans le noir, presque derrière le brouillard, j’ai vibré.

15 ans plus tard, après un parcours alambiqué, j’ai trouvé ma voix. J’ai osé la plume. Et je veux la mettre au service d’un monde qui a besoin de mots. Essentiels.

  1. Pour ne pas avoir peur en ce dimanche soir, (re)découvrons ensemble le sublime accord des voix de Louane et de Grand Corps Malade, dans cette oeuvre contemporaine qui célèbre la force du chant : “Derrière le brouillard”.
  2. Oeuvre qui méritait une adaptation par BILS pour faire l’apologie des plumes. J’ai tenté un re-slam.
  3. Nous nous quitterons avec une campagne fictive choc, conçue par Mathilde Gautier, étudiante à l’EFAP. Des textes courts, format punchline, conception-rédaction pure – pour la défense des femmes, victimes de violences conjugales.Pourquoi ce choix ? Parce que le sujet me tient à coeur, parce que son auteure est douée et parce que pour donner de la voix à ce combat, Mathilde s’est inspirée de …. chansons.

“Derrière le brouillard” – Grand Corps Malade & Louane

🎧 {Son}

 

✍️ {Lyrics}

Chant

Et dans le noir, derrière le brouillard, j’entends ce piano chanter
Chanter l’espoir, l’envie de croire, qu’on peut tout réinventer

Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l’orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage

Slam

Y a pas d’recette, pour supporter les épreuves
Remonter l’cours des fleuves, quand les tragédies pleuvent
Y a pas d’recette, pour encaisser les drames
Franchir les mers à la rame, quand l’horreur te fait du charme
Y a pas de recette, quand t’en avais pas non plus
Personne t’avait prévenu, tu t’es battu comme t’as pu

Y a pas de recette, quand l’enfer te sers la main
Abandonner c’est humain, l’avenir c’est loin
Mais tu t’es mise à chanter, même pas par choix
Comme à chaque chute, à chaque fois, ça c’est imposé à toi
Chanter, comme un enfant surpris, comme un instinct d’survie, comme un instant d’furie
Chanter pour accepter, exprimer, résister, avancer, progresser, exister
Chanter comme une résilience, une délivrance
Chanter comme une évidence

Chant

Et dans le noir, derrière le brouillard, j’entends ce piano chanter
Chanter l’espoir, l’envie de croire, qu’on peut tout réinventer

Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l’orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage

Slam

À quel moment, tu comprends qu’c’est ton truc?
Que la musique revient pour t’relever de chaque chute
À quel moment, tu sais qu’elle est ta boussole?
Quand la vie te punis, la musique te console
À quel moment, ce piano a chanté?
Ses accords t’ont hanté, ont choyé ta santé
À quel moment, il est ta respiration?
Et à quel moment, on en fait une chanson?

Chant

Si je me sens comme une enfant, j’ai déjà eu plusieurs vies
Je peux regarder devant, en chantant ce qu’on m’a pris

Slam

Moi aussi, j’ai connu une sorte brouillard et j’ai entendu ce piano au loin
Et moi aussi, sans vraiment le prévoir, naturellement ma voix la rejoint
On a pas du tout les mêmes histoires, mais finalement quelques points communs
Comme un air de force oratoire, j’écris, tu chantes, le brouillard est bien loin

Chant

Et dans le noir, derrière le brouillard, j’entends ce piano chanter
Chanter l’espoir, l’envie de croire, qu’on peut tout réinventer
Alors je joins ma voix encore une fois pour tenir dans l’orage
Je joins ma voix encore une fois pour trouver le courage


💌 Re-slam par BILS

Slam

Y’a pas de formule, pour percer avec ta plume,

Panser le cœur du monde, de ses forêts qui fument,

Y’a pas de formule, pour enchaîner les bons mots,

Réparer les blessures, l’Amour quand il sonne faux,

Y’a pas de formule, pour briser le mensonge,

Accorder les mots pleins, ceux qui t’relèvent quand tu plonges.

Y’a pas de formule pour attirer l’attention,

L’humain a besoin d’être, qu’on honore ses émotions

Alors tu dois écrire. Aujourd’hui pas demain.

C’est maintenant que tu dois vivre, demain c’est d’jà trop loin

Écrire avec tes rires, avec tes larmes, avec tes tripes

Quand tu vois bleu, quand tu vois noir, quand tu vois plus, même quand tu flippes

Écrire pour éveiller, réveiller, assembler, bâtir, réparer

Écrire comme une délivrance, une urgence.

Écrire comme une évidence.

__

Chant

Et dans le noir, derrière le brouillard

J’entrevois tes mots danser,

Danser l’espoir, écrire une histoire

Qui pourrait bien tout changer


 

les mots changent le monde cercle des poetes disparus

🗣 L’Edito BILS : si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes.

Le monde me semble diverger de plus en plus. Se ramifier.

Il y a d’une part ceux qui ne jurent que par les chiffres, les statistiques, les taux ou autres “metrics”.

D’autre part ceux qui ne peuvent plus s’en contenter. Qui pensent que l’humanité ne peut plus indéfiniment se nourrir de lignes comptables, de croissance et d’acquisition de leads.

Les uns sont jugés insensibles, aliénés, complices d’un monde qui va trop vite et qui fuit son essence.

Les autres, poètes décalés, les pieds et la tête dans les étoiles, sympas mais déphasés. Quand ils ne sont pas littéralement “inutiles” pour notre société.

Pourtant …

Quand Thomas Pesquet décollera de Cap Canaveral au printemps 2021 à bord de la capsule Space X pour rejoindre l’ISS, le moindre chiffre comptera. Sa vie en dépendra même. C’est toute la magie du risque pris par les astronautes à chacune de leurs expéditions mais aussi de la confiance inouïe qu’ils vouent à ceux qui en tiennent les commandes.

Mais…

> Quand il s’agit de dénoncer des faits abejctes comme des abus sexuels répétés, révélés par exemple dans le livre “un si long silence” de la championne de patinage artistique Sarah Abitbol – il faut bien des mots.

> Quand Zola écrit “J’accuse”, sa lettre ouverte au président de la république Félix Faure, pour dénoncer l’injustice de l’affaire Dreyfus, il fallait bien des mots.

> Quand U2 écrit son “Sunday Bloody Sunday” et fait hommage à la tuerie de manifestants nord-irlandais pacifistes par des soldats britanniques, à Derry en 1972 – c’est certes par la musique mais aussi par des mots.

Les mots peuvent vendre, évidemment.

Mais les mots sont un sésame vers la liberté.

Ils permettent de relever, d’enseigner, d’éveiller, de rassembler, de réconforter, de pardonner, d’aimer, de dénoncer, de se battre, de condamner, de défendre et tellement plus encore.

Si vous n’avez pas les mots, vous n’avez pas les armes pour ce monde.

Cette édition consacrée aux mots, 3ème pilier de la démarche Bend it Like Socrate, vous est dédiée. Pas seulement à vous qui rêvez d’écrire un livre, un poème, une chanson. Mais à vous qui devez pas seulement vivre mais exister.

Les mots sont partout et leur pouvoir est infini. Ils peuvent construire mais aussi détruire. Ils peuvent panser les plaies ou en créer. Ils peuvent vous aider à vendre ou vous discréditer.

Ne les prenez pas à la légère, apprenez à les aimer. Quant aux chiffres et autres données, ils sont parfois essentiels quand ils sont bien utilisés.

Seuls comptent la continuité, la cohérence ou “l’alignement” (comme le décrit notre invitée de luxe de cette édition : Marjolaine Revel) entre qui vous êtes et comment vous vous mettez au service du monde.

Le reste n’est que vanité.


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