🔵 On fait quoi ?
Qu’il s’agisse d’écrire sur les réseaux sociaux, dans un e-mail, sur un site web, dans votre cadre professionnel ou dans votre vie privée, cet edito vous est adressé.
Parce que d’un côté on vous assène de formules magiques, de cadres qu’il faut suivre à la lettre pour viser la lune sans efforts.
Et d’un autre on crache dessus, sur le jargon, sur les anglicismes, sur le marketing « forcément pourri et mal intentionné. »
En fait, la plupart des gens sont tellement dans la consommation et dans l’urgence, qu’ils ne savent plus faire autrement que “choisir un camp”.
Je vous propose donc ici autre chose qu’une vision manichéenne du cadre.
Une chose qui se raréfie drastiquement même … : une discussion.
- Je vais vous expliquer pourquoi je me bats pour inciter la plupart à utiliser tous cadres, frameworks, templates ou techniques, seulement APRÈS avoir fait un travail de questionnement identitaire.
- Je vais aussi vous confier dans quels cas je trouve les cadres utiles.
- Pourquoi mon livre, construit autour d’un parcours en “15 questions” s’inscrit dans ce que je considère comme étant un’ “cadre bénéfique”.
- Je vous partagerai un extrait édifiant d’un livre de référence en pub/vente/copywriting et nous conclurons sur ce qu’il peut être utile de retenir et de mettre en place chez vous, après avoir lu cet Edito.
Discutons !
🔵 Ce que je reproche (vraiment) aux moules, aux templates, frameworks et aux techniques “magiques” :
Les moules formatent. C’est leur principe même. Quand on propose à 1000 personnes de télécharger un template X pour arriver à un objectif Y, on se retrouve avec 1000 personnes effacées derrière une seule et même technique et persuadées d’être en passe de réussir leur vie.
Ma critique de cette sur-vente des techniques universelles est donc avant tout une critique de leurs travers et des lacunes qu’elles cultivent.
Ma pratique sportive assidue et mon passage dans l’armée (même si je le considère a posteriori comme une erreur), ont cultivé en moi le goût de l’effort. Il y a dès lors une phrase que j’avale très mal aujourd’hui, c’est :
“Tu as de la chance”.
Si je gagnais au loto, j’aurais probablement de la chance (quoique, ce doit être horriblement angoissant pour la plupart des gens de devenir millionnaire du jour au lendemain).
Mais tout le reste ou presque ne relève pas de “chance”, mais de travail et de courage.
On peut avoir toutes les capacités et les talents du monde : sans travail ni courage, ils pourrissent. C’est même un crime d’avoir des talents et de ne pas les faire fructifier.
Or les moules, les cadres, les techniques et les formules pseudo magiques que l’on vend à tout le monde en cultivant l’illusion qu’ils permettent d’atteindre tous les objectifs que l’on souhaite, sont une bombe à retardement et une insulte à vos talents.
Je vais vous donner un exemple très parlant.
Il est utile de passer par le chemin de l’éducation et de l’école. Mais pas que l’école formate les élèves pour en faire des clones qui fourniraient exactement le même travail, se comporteraient tous pareils, auraient tous la même sensibilité et la même vision des choses.
Leur fournir une méthodologie et un cadre pour grandir est une chose.
Leur permettre d’exprimer et d’utiliser leur singularité en est une autre, nécessaire.
(Je parle en adulte qui a réalisé son collège et son lycée dans une école extrêmement étroite d’esprit et très axée sur la production de clones en série :))
Pour conclure ce 1er point, je vous dirais donc de considérer l’indicateur suivant : si ce que vous appliquez ou mettez en place comme technique prend le dessus sur votre personnalité, plutôt que de la sublimer. Oubliez. Ou travaillez vos piliez identitaires, vos forces, vos vulnérabilités, votre raison d’être, vos valeurs et vos envies, avant d’y revenir.
Servez vous des cadres, avant qu’ils ne se servent de vous.
🔵 Quand est ce qu’un cadre est puissant et bénéfique ?
Un cadre est puissant quand il accompagne.
Pas quand il enferme.
Imaginez une rivière qui trouverait matière sur la terre et qui y fraierait son lit. Elle naîtrait, grandirait, tracerait sa route, dépasserait les obstacles rencontrés sur son chemin, s’adapterait au terrain. A sa manière. Avec sa force naturelle. Guidée par son essence : celle de l’élément eau, qui coule et circule. Fait naître et vivre. Fait aussi des ravages. Réconforte certains. En angoisse d’autres.
Qui aurait l’idée de mettre les rivières dans des tuyaux pour être sûr qu’elles suivent un chemin connu et prédéfini ?
L’idée existe déjà cela dit.
Les américains font désormais migrer les saumons vers l’océan dans des canons géants puisque ces pauvres créatures ne peuvent plus se déplacer naturellement (les barrages hydrauliques et autres constructions (in)humaines prennent de la place, vous comprenez.)1
Vous la voyez l’absurdité du cadre ici ?
- Si l’on respecte d’abord votre nature, le cadre vient alors l’aider, ensuite.
- Si l’on détruit votre nature, le cadre vient alors vous enfermer et vous priver de votre raison d’être.
Ne vous laissez pas enfermer dans des tuyaux géants !
🔵 Mon livre BILS propose un cadre : est ce contradictoire ?
Le livre BILS “Affuter sa plume tout en restant soi” est un cadre de 105 pages.
15 questions, 3 parties et une démarche claire et précise.
Mais la différence avec les cadres que je critique et que l’on vous vend trop souvent comme des solutions miracles; est qu’il s’agit :
non pas d’une trame pour agir mais d’une trame pour réfléchir.
Ces deux témoignages reçus récemment sont intéressants :
1/
“Marie tu m’as vite mis face à un mur dans ton livre. La question des valeurs mérite vraiment reflexion. Celle que l’on a, que l’on avait mais que l’on n’a plus vraiment, celle que l’on voudrait avoir, qu’on croit avoir… C’est plus compliqué qu’il n’y paraît et c’est le socle de l’exercice, donc il ne faut pas se louper!
Par contre en attendant je vais sûrement détourner ta méthode (génial meta outil) pour affiner les personnages de mon roman”
Pour moi c’est un bonheur de voir ce que je propose être “détourné”. C’en est tout l’objectif.
2/
“𝐒𝐢 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐧’𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐭𝐬, 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐧’𝐚𝐯𝐞𝐳 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐞𝐬”
Merci à Marie Gaymard – #copywriter chez Bend it Like Socrate (aka BILS) – pour ce parcours initiatique avec une foule de conseils pratiques dedans.
Je ne suis pas déçue du voyage 😉Lu (sans exercices) en… un temps record 🚀
Relu (avec exercices) en… un peu plus de temps
pour pouvoir répondre consciencieusement à :
✨ 5 questions sur mon 𝗶𝗱𝗲𝗻𝘁𝗶𝘁é
✨ 5 questions sur ma 𝘀𝗶𝗴𝗻𝗮𝘁𝘂𝗿𝗲
✨ 5 questions sur mes 𝗺𝗼𝘁𝘀
Le fait que le livre se lise rapidement revient très souvent. 100 pages avec une grosse police et pas mal d’illustrations, c’est assez logique.
Que la réalisation des exercices, des mises en action, des défis, prenne plus de temps, est tout aussi normal et revient systématiquement dans les avis que je reçois !
C’est le but : prenez le temps. Non plutôt, offrez-vous, ce temps.
(Pour ne pas devenir des saumons propulsés dans un canon; je sais je suis traumatisée)
🔵 Le livre “How to make your advertising make money” de John Caples rejoint la vision BILS (en dépit des apparences !) :
Oui, “en dépit des apparences”, parce que le gros titre “comment faire de l’argent avec votre pub” (en mauvaise traduction littérale) n’est pas très proche de la ligne éditoriale BILS.
Pourtant c’est un livre (truffé de conseils issus d’années de pratiques publicitaires aux US) que j’ai fini de lire et que j’ai apprécié. J’ai noté ce que je voulais noter et laissé ce que je voulais laisser
Voici un extrait que je vous ai réservé :
L’auteur propose une méthodologie pour tester l’efficacité d’une pub TV.
“The advantages of the plan are as follows :
- (…) deciding what sales appeal to use in selling your product (…)
- (…) deciding how best to present your sales appeal”
En clair, définir ce qui fait l’identité différenciante de votre produit, de votre service ou de vous (personal branding) est une 1ère étape.
Puis décider de quelle manière vous allez la présenter et la communiquer en est une 2ème.
L’auteur insiste sur l’utilité des AB tests pour trouver les meilleurs arguments et supports de vente, ce qui est logique dans un cadre strictement publicitaire.
Mais la séquence identité/différenciation – – > signature/expression/outils est concordante avec BILS tout simplement parce qu’elle est archi logique.
🔵 Ce qu’il faut retenir de cet édito :
- Les cadres sont utiles s’ils ne vous dénaturent pas
- Les cadres sont utiles s’ils vous rendent plus libre (ce qui ne veut pas dire qu’ils vous permettent de faire n’importe quoi mais de faire ce pour quoi vous êtes fait : grosse nuance)
- Les cadres doivent vous donner plus d’assurance pour oser être vous. Méfiez-vous de ceux qui vous donnent une impression de sécurité alors qu’ils ne font que mettre votre identité sous le tapis. Ce sont des bombes à retardement.
- Les cadres doivent accélérer votre emancipation en cultivant votre pensée propre et votre vision, pas la différer en repoussant le moment où vous ferez enfin le seul vrai travail qui compte : réfléchir à qui vous êtes, comment vous voulez le communiquer et avec quels mots !
🔵 Ce que vous pouvez mettre en place concrètement suite à cet édito (pro comme perso) :
- Identifiez les sujets pour lesquels vous avez tendance à chercher le plus de “techniques pour réussir”. Il n’y a aucune honte, nous en avons tous. Cela peut être : la cuisine (parfois il vaut mieux suivre le cadre 😅), le bricolage (idem), la vente, le copywriting, la méditation, la gestion du sommeil, l’investissement financier, l’écriture d’e-mails, l’éducation et la parentalité, etc.Ecrivez-les sur une feuille (oui au stylo, rose si vous voulez.)
- Choisissez ceux qui sont prioritaires parce qu’ils sont vraiment importants pour vous.Entourez-les. Encerclez-les. Ou encadrez-les tiens. Ou encore dessinez une licorne à côté (personnellement je ne sais pas faire, mais je ne souhaite pas vous brider).
Demandez-vous à chaque fois ce que vous attendez du cadre que vous suivez versus ce que vous attendez de vous-même :
- Exemple pour l’écriture d’e-mails : je suis les templates à la lettre. 100% d’attentes.
- Exemple pour l’investissement financier : je lis les conseils de pros et je suis une partie de leurs recommandations mais jamais à l’encontre de mes intuitions. 80% d’attentes et 20% d’apport personnel (ce jeu de mot…)
- Exemple pour la parentalité et l’éducation : je lis des livres qui m’offrent des témoignages et des conseils (20%); je discute avec des amis qui ont les mêmes problématiques (20%); je suis mon instinct et mes envies pour transmettre les valeurs auxquelles je crois à mes enfants (60%)
- etc.Les % sont très indicatifs et la vie ne peut évidemment pas se décrire en pourcentages. C’est simplement une idée pour vous inciter à quantifier la confiance que vous accordez à des cadres extérieurs par rapport à celle que vous vous donnez à vous, à force de réflexions, de discernement, de travail, de progrès, de vie.
PS – là aussi si vous détestez les % et que vous préférez les étoiles, les licornes…ou les saumons (pas dans des tuyaux s’il vous plait), faites donc !
💌 A vous les studios BILS et répondez à ce mail directement si vous souhaitez me partager vos découvertes ! Prenez le temps.