Pourquoi maîtriser ces 3 points sur l’intuition permet de développer une marque vivante et impactante
Comment éviter le mur ?
Marque et intuition, quel rapport ? Et puis, ça veut dire quoi “marque vivante” ? C’est jamais mort une marque, enfin … sauf quand la boîte dépose le bilan, mais bon. Si on pouvait éviter de parler du pire !
Je suis bien d’accord, concentrons nous sur le meilleur. Et le meilleur, c’est une marque incarnée. Une marque qui a des caractéristiques quasiment “humaines”, des valeurs, un ton, une manière de s’exprimer et d’entrer en relation avec les gens. C’est en ça que je parle de marque “vivante”.
On peut soit choisir de trouver un nom pour son offre et puis c’est tout. Soit, décider qu’une marque est bien plus qu’un nom.
Que c’est un univers, un référentiel, un monde tout entier auquel nos clients vont adhérer.
Oui, parce qu’adhérer à un prix ou à des fonctionnalités techniques, ça peut arriver sur un malentendu mais ça ne fait pas vibrer les foules.
Bon, ok. Mais alors l’intuition dans tout ça ? Et bien, l’intuition c’est comme nous allons le voir, cette vision extra lucide d’un choix à faire, d’un chemin ou d’une décision à prendre (ou à éviter) sans que l’on soit vraiment capable d’expliquer pourquoi de manière rationnelle.
C’est ce que les anglophones appellent le “gut feeling”.
Alors, pour en revenir à la marque, si vous construisez votre marque à travers le seul prisme du business plan et des tableurs excel, vous risquez à un moment de rentrer dans un mur. Un peu comme au 30ème km d’un marathon.
Si en revanche, vous comprenez le fonctionnement de votre intuition et acceptez de la suivre, vous saurez insuffler à votre marque cette dimension humanoïde qui lui est vitale.
Pas question ici d’opposer la raison à l’intuition. Mais de les associer intelligemment.
Comme disait Henri Poincaré :
“C’est avec la logique que nous prouvons mais avec l’intuition que nous trouvons”.
Alors on y va ! Voici 3 points à bien connaître concernant l’intuition, la vôtre en l’occurrence.
Je vous préviens, vous risquez d’avoir quelques prises de conscience fructueuses !
Point 1 – L’intuition n’est pas l’instinct
Point 2 – L’intuition est de l’ordre de la vision plus que de la sensation
Point 3 – L’intuition déteste les brainstormings
Point 1 – L’intuition n’est pas l’instinct
Je n’oublierai jamais mes 5 années au sein de l’équipe Altra Running Europe; cette marque de chaussures de running et trail complètement outsider à l’époque.
Au delà d’un ADN hyper clivant (mais hyper clair pour le coup), les équipes américaines d’Altra Running avaient le don de trouver des noms assez géniaux pour leurs différents modèles !
Or, l’un des piliers de la marque était de concevoir des chaussures “gender specific”, autrement dit : adaptées aux morphologies de pieds masculins et féminins.
Pas question pour eux de servir aux femmes le même modèle qu’aux hommes avec 3 touches de rose pour faire “féminin”.
La marque avait compris très tôt que les stéréotypes de genre étaient surfaits mais que le vrai sujet concernait la différence des besoins H/F en matière de produits.
Aparté sportif : je confirme. Par exemple, les chaussures pour hommes ont un cou de pied moins haut que celui des femmes. Si vous êtes une femme, mettez un modèle masculin et vous aurez le haut du pied comprimé agrémenté de fourmillements assez rapidement pendant votre séance ! CQFD.
Bref. Revenons à notre intuition.
Justement. L’une des 1ères paires route de la marque portait le nom d’Intuition pour le modèle féminin et d’Instinct pour le modèle masculin.
Ce naming m’avait marquée. On parle en effet souvent “d’intuition féminine” et l’instinct a plus une connotation animale et brute.
Pour autant, l’instinct est il le pendant masculin de l’intuition pour les femmes ?
En réalité, pas du tout. Les 2 termes ne désignent pas du tout la même chose.
Le Larousse définit l’intuition comme :
“La connaissance directe, immédiate de la vérité, sans recours au raisonnement, à l’expérience.”
Il s’agit donc d’une aptitude à voir une solution ou une issue sans suivre le process classique et conscient du raisonnement.
Quant à l’instinct, le Larousse le définit comme une : “Impulsion souvent irraisonnée qui détermine l’homme dans ses actes, son comportement”
Ce qui est très intéressant dans ces 2 mots c’est qu’ils font tous deux références à une voie alternative à la raison. Comme s’il se passait quelque chose de fulgurant (“immédiate”; “impulsion”), empruntant des chemins beaucoup plus rapides que ceux du raisonnement classique.
Dans les 2 cas, la personne se voit tractée vers une direction sans hésitation mais sans être capable pour autant de vous expliquer pourquoi.
Vous l’entendrez souvent vous dire : “je ne sais pas, je le sens”.
En réalité, l’intuition est plus de l’ordre de la vision que de la sensation. Nous le verrons dans le 2ème point.
Mais avant cela, retenons une chose :
- L’instinct est inhérent à chaque individu. C’est une disposition naturelle (i.e. liée à la “nature” de la personne), une tendance comportementale “innée” souvent liée à la survie. Il y a ici une notion héréditaire forte. L’instinct n’est donc pas plus masculin que féminin mais l’instinct d’un homme n’est pas le même que celui d’une femme. D’un père pas le même que celui d’une mère. Etc.
- L’intuition, elle, n’est pas innée en tant que telle. Elle se développe, s’apprivoise et s’aiguise. Bien entendu, elle se nourrit de sensibilité et d’empathie mais aussi d’expériences et de connaissances. Si nous ne sommes pas tous égaux en matière de sensibilité et d’empathie, nous pouvons apprendre à tirer partie de nos expériences et de nos connaissances pour aider notre cerveau à shunter la voie de la raison et à se libérer.