Je suis saoulée à 1g/L de lire :
« Il faut sortir de ta zone de confort »

Mais moi je l’aime ma zone de confort !

💙

J’ai passé 3 décennies à la fuir comme une pestiférée. À la mépriser. À la renier.

– Expatriation aux USA à 8 ans : parle anglais et tais-toi !

– Armée : tais-toi tout court !

– Stages et missions en Afrique du Sud, en Thaïlande, en Inde : c’est bon pour ton CV, sois forte !

– 7 ans d’études dont 2 à 3000km de chez moi dans un pays où il fait -40 l’hiver : bouge ça te réchauffera !

– 10 ans de vie commune avec l’endométriose : bats toi !

Nous vivons dans une société où la zone de confort est devenue une paria.

Comme si ce n’était jamais assez bien de se sentir bien.
Comme s’il fallait morfler pour exister.
Comme si seule la douleur avait de la valeur.

Il faut vivre dans un monde bien aseptisé, bien insensible et bien matérialiste pour courir après la moindre sensation.

Quitte à se faire violence.
Quitte à se faire peur.
Quitte à se faire mal.

A 39 ans (- 40 jours) je renonce définitivement à l’inconfort par principe.

Je préfère miser tout sur ma zone de génie.

Cet espace merveilleux et jubilatoire que chacun(e) possède inexorablement.

Cet espace de fluidité, de folie, de magie.

Cet espace ouvert et extensible qui ne demande qu’à grandir.

Parce que la plus grande mascarade des psychopathes de l’inconfort c’est de nous faire croire qu’il faut soufrir pour être fort.

Alors qu’il suffit d’élargir sa zone de talents.
De l’étirer. De l’agrandir. De l’amplifier.

Un pas après l’autre. Un échelon après l’autre. Une montagne après l’autre.

Là seulement, l’inconfort cède sa place à l’effort.

Là seulement, la grandeur embrasse la candeur.

Là seulement, la vie reprend son souffle.

Just breathe. 💨

–

PS / ça n’empêche pas de vouloir décrocher les étoiles, au contraire.