missive bend it like socrate

🗣 Edito anti mensonge : créer pour dépasser sa part d’ombre.

Je ne vous parlerai pas de DIY, de déco et de couleurs.

 

On peut avoir du goût sans être foncièrement créatif.

Ou, être profondément créatif mais tellement déphasé que l’on (de)meure incompris de ses contemporains.

Ou même, s’auto proclamer artiste de génie, par le seul fait que l’on est incompris, précisément. Reverse thinking. Oui, oui.

Mais peu importe les goûts et les couleurs (même si le goût sera d’ici quelques lignes, mis à l’honneur).

Peu importe les prétentions, les préférences, les visions.

Je déclenche cet édito, un peu particulier, comme une urgence contre le mensonge.

Je veux aborder la créativité dans son enjeu maximal. Dépasser les clichés, les convenances et la tyrannie de la pensée positive qui anesthésie parfois le mal mais aussi trop souvent le bien.

Je veux mettre de côté si ce n’est à la poubelle, la vision bien trop partielle d’une créativité qui se définirait par du visible et du palpable, là où son expression suprême est pleine d’intangible.

Je veux vous inciter à vous élever,

à vous libérer,

peut-être même à vous relever.

A travers mon expérience personnelle ardue de l’endométriose qui au delà des miens, bouleverse coeur, corps et âmes de millions de femmes, je ne peux PAS vous livrer une vision étriquée d’une créativité qui vous priverait de vous même.

Ce serait injuste.

Pourtant ce n’est pas mon témoignage dont il est question dans les lignes qui suivent. C’est celui du rappeur et plume Gringe. Collaborateur d’Orelsan à de multiples reprises, traversé par plusieurs épisodes dépressifs et accompagnant d’un frère schizophrène, Gringe a transcendé une souffrance qui n’a pas d’autre nom, pour porter ses talents plus haut.

Si je ne vous souhaite pas de souffrir comme lui, je vous souhaite de ne pas attendre le déclic qui vous ferait élever votre créativité aux sommets. Il n’est jamais trop tôt pour s’élever, mais il peut être trop tard.

Voici 5 conseils précieux énoncés par Gringe lors d’une Masterclass (agrémentés de mon regard 👀) :


Apprivoisez vos démons

Quand on accepte de confronter ses fonctionnements parfois nocifs ou destructeurs, on se dévoile, on se découvre. Puis on apprend à les tenir à distance. Mais il faut avoir su les regarder en face un jour.Vous n’êtes pas que votre lumière. Votre ombre a aussi des choses à vous dire.

La nouvelle difficile à entendre est que personne ne vous sauvera de vous même. La bonne est que votre pouvoir est immense.

Votre liberté aussi.


Acceptez les traversées du désert

De tous temps, les traversées du désert physiques et spirituelles ont existé et porté du fruit.On ne peut PAS créer comme on produit. Vous lirez que derrière le sujet de la traversée du désert de Gringe, il y a ma conviction profonde qu’il faut bannir l’expression “production de contenu”.

Respectez votre créativité, respectez vos temps de jeûne, de jachère, de rêverie.

Respectez votre rythme. Vous n’êtes pas des machines et le monde a besoin d’âmes qui créent, pas de mastodontes qui produisent.


Pratiquez la gymnastique de la régularité

Gringe parle d’écriture et incite à écrire tous les jours. Mais ce conseil est valable pour toute forme de créativité. Même si la créativité ne se dompte pas, elle se cultive.Contrairement à ce que l’on peut imaginer, la régularité n’est pas un cadre enfermant. C’est un cadre libérateur. Un espace qui émancipe du “tout intellectuel” et devient une permission non négociable pour exprimer ce que vous avez à dire, à écrire, à peindre, à façonner, à chanter, à conceptualiser, ….


Assumez vos créations publiquement

Ce conseil est récurrent chez les créatifs mais aussi les porteurs de projet. Quand j’ai voulu lancer cette missive, je l’ai annoncée suffisamment tôt pour avoir le temps de faire les derniers arrangements finaux mais pas trop non plus pour ne pas mettre l’idée sous le tapis et me défiler (ce que j’ai déjà fait avec d’autres idées !).Alors avant d’être 100% prêts, annoncez publiquement une création à venir et ne reculez plus. Vous pouvez aussi choisir de ne jamais la partager. J’en connais qui détestent inviter le regard de l’autre à se poser sur l’emergence de leurs tréfonds. Tant que c’est votre choix et qu’il vous honore. Ne changez rien.


Renoncez aux appels de la notoriété

Ce sujet m’inspire énormément.Quand on aime créer, du moins écrire, on aime souvent être lu.

Quand on crée une marque, on veut qu’elle soit connue.

Quand on exerce un métier de services, on veut que ses prestations sortent du lot, existent, soient différenciées.

 

Mais comment chercher la reconnaissance, le partage, l’échange, tout en préservant sa tranquillité ?

Gringe témoigne d’une époque de forte notoriété où sa quête d’avantages et de privilèges le mangeaient. Cette quête humaine peut perdre n’importe qui s’il n’a pas pris la précaution du recul. Faire perdre la tête même. Mais Gringe énonce sans l’ombre d’une hésitation que : “la sollicitation permanente est une dépendance terrible. On n’existe plus. C’est du fuel pour l’ego qui finit par brûler.” – je vous ai enregistré un audio de 20min, plus léger mais super ludique qui vous aidera à réfléchir à votre propre quête de notoriété et à la forme que vous pourriez vouloir lui donner.


{J’ai hâte que vous me disiez quels profils vous choisirez}

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🎧 5 nuances de notoriété : et vous là dedans ?